FR:

Entrevue accordée par Iannis Xenakis à Maryvonne Kendergi en juillet 1977, à la Faculté de musique de l’Université de Montréal. Un enregistrement sur vidéocassette de cet entretien est conservé par le Fonds Maryvonne Kendergi – Archives UdeM, qui a aimablement autorisé, ainsi que Mâkhi Xenakis, son utilisation pour fins de transcription et de diffusion. Une numérisation de l’archive vidéo est disponible sur le site Internet de la revue.

EN:

Interview with Maryvonne Kendergi by Iannis Xenakis in July 1977, at the Faculty of Music of the Université de Montréal. A videotape recording of this interview is held by the Fonds Maryvonne Kendergi - Archives UdeM, which has kindly authorized its use for transcription and diffusion, along with Mâkhi Xenakis. A digitization of the video archive is available on the journal’s website.

FR:

Maryvonne Kendergi (1915-2011), d’origine arménienne, née en Turquie, ayant vécu en France et devenue canadienne en 1960, a joué un rôle majeur dans le développement de la musique contemporaine au Québec, tant à titre de pédagogue, de communicatrice que d’organisatrice. Ses apports à la culture québécoise sont ainsi étroitement reliés à l’histoire de la Faculté de musique de l’Université de Montréal, de Radio-Canada, et d’organisations telles que la Société de musique contemporaine du Québec (smcq) ou l’Association de recherche en musique du Québec (armuq, devenue par la suite la Société québécoise de recherche en musique [sqrm]). Cette enquête, réalisée en 2022, réunit des témoignages personnels de quatre personnes l’ayant côtoyée de près : Marie-Thérèse Lefebvre, Françoise Davoine, Louise Bail et Mario Gauthier. Ces témoignages forment, en filigrane, un portrait pluriel de cette pionnière aux multiples facettes, en abordant respectivement son rôle de pédagogue, ses apports de communicatrice (en particulier à la radio), la publication de sa biographie et l’organisation de ses archives.

EN:

Maryvonne Kendergi (1915-2011) was of Armenian origin, born in Turkey; she lived in France and became a Canadian citizen in 1960. She played a major role in the development of contemporary music in Quebec, as a teacher, communicator and organizer. Her contributions to Quebec culture are closely linked to the history of the Faculty of Music at the Université de Montréal, to Radio-Canada, and organizations such as the Société de musique contemporaine du Québec (scmq) and the Association de recherche en musique du Québec (armuq, which later became the sqrm). This survey, carried out in 2022, brings together the personal testimonies of four people who were close to her: Marie-Thérèse Lefebvre, Françoise Davoine, Louise Bail and Mario Gauthier. Together they form a plural portrait of this multi-faceted pioneer, looking at her role as an educator, her contributions as a communicator (particularly on the radio), the publication of her biography, and the organization of her archives.

FR:

Première femme à remporter le Prix d’Europe en composition, à l’avant-garde de l’écriture et de la recherche en musique électroacoustique, militante pour les arts et le rôle du compositeur dans la société, Micheline Coulombe Saint-Marcoux est indéniablement une pionnière dans son milieu. Elle fut également la première Québécoise à composer une oeuvre pour percussion solo. Dans la lignée des Zyklus (1959) de Karlheinz Stockhausen et Intérieur I (1966) de Helmut Lachenmann, Trakadie (1970) pour percussion et sons fixés représente le début de cette discipline au Québec. En plus d’offrir une analyse de Trakadie, cet article replace également l’oeuvre dans son contexte en traitant de deux autres pièces écrites par Coulombe Saint-Marcoux dans les mêmes années : Séquences (1968, rév. 1973) et Épisodie II (1972).

EN:

As the first woman to win the Prix d’ Europe in composition, in the avant-garde of writing and research in electroacoustic music, and a fighter for the arts and the role of the composer in society, Micheline Coulombe Saint-Marcoux was undeniably a pioneer. She was also the first Quebecer to compose a work for solo percussion. In the tradition of Karlheinz Stockhausen’s Zyklus (1959) and Helmut Lachenmann’s Intérieur I (1966), Trakadie (1970), for percussion and fixed sounds, represents the beginning of this discipline in Quebec. In addition to offering an analysis of Trakadie, this article places the work in context by discussing two other pieces written by Coulombe Saint-Marcoux in the same time period: Séquences (1968, rev. 1973) and Épisodie II (1972).