Mot de la rédactionWord from the EditorPalabras de la redacción[Record]

  • Bachir Mazouz and
  • Patrick Cohendet

…more information

  • Bachir Mazouz
    Rédacteur en chef / Editor / Editor

  • Patrick Cohendet
    Rédacteur en chef / Editor / Editor

Ce numéro de Mi est composé de deux parties. Tout d’abord un dossier thématique sur le thème de la « Créativité Organisationnelle » coordonné par nos collègues Guy Parmentier (Univ. Grenoble Alpes/ CERAG), Bérangère L. Szostak (Université de Lorraine/BETA, Université de Lyon/ CoActis) et Charles-Clemens Rüling (Grenoble Ecole de Management et IREGE/Université Savoie Mont Blanc). À l’issue d’une sélection très rigoureuse, nos rédacteurs invités ont permis d’aboutir à un dossier de grande qualité composé de 5 articles. Ces articles analysent en profondeur les principales facettes de la créativité organisationnelle qui s’impose aujourd’hui comme l’un des impératifs majeurs des organisations internationales. Nous tenons à remercier très vivement nos collègues pour leur professionnalisme qui fait particulièrement honneur à Mi. Cette première partie consacrée à la créativité organisationnelle est complétée par un dossier de 5 articles qui ont été sélectionnés dans le cadre du fonctionnement régulier de Mi. Ces articles sont les suivants : Dans leur contribution « Performance et défense de l’unité familiale : La valeur du capital émotionnel », Christian Cadiou, Kristen Cadiou et Farrel N’Goma s’intéressent à l’unité, un particularisme de l’entreprise familiale, en raison de la logique émotionnelle qu’elle recèle. Dans un but de compréhension de la valeur en contexte familial, les auteurs étudient un phénomène complexe, celui du risque de rupture de l’intégrité d’un groupe. À titre d’exemple, l’entrisme de LVMH au capital d’Hermès a eu pour conséquence un renforcement de la défense de l’unité familiale d’Hermès. La menace d’une prise de contrôle rampante a élevé l’unité au rang de priorité. Les auteurs montrent que sa préservation détruit certes de la valeur financière, mais pérennise le modèle et met en évidence l’impact de la valeur socio-émotionnelle. Pascal Lièvre, Laurent Mériade, Damien Talbot et Jing Tang, nous proposent à travers leur article « Une relecture du Ba d’Ikujiro Nonaka par l’Ecole de la proximité : Le cas d’un échec de conversion de connaissances entre la France et la Chine » de combler la relative imprécision du concept de Ba proposé par Nonaka et Konno (1998). Ce concept vise à expliciter les conditions fondamentales qui président à la conversion des connaissances dans les projets d’innovations. Pour ce faire, les auteurs proposent de faire appel aux travaux de l’Ecole de la proximité. Ils montrent, grâce à l’étude d’un cas d’échec de coopération entre des acteurs français et chinois de la santé, qu’un Ba insuffisamment développé fait obstacle à la conversion des connaissances entre les acteurs, obstacle qu’ils nous analysent ici comme une absence de proximités. Des enrichissements théoriques sont ensuite proposés, puisqu’apparaissent des complémentarités entre les concepts de proximités et de Ba. L’article de C. Lakshman, Olivier Dupouët et Tatiana Bouzdine-Chameeva, « Pratiques de GRH et architecture du capital intellectuel : favoriser l’ambidextrie chez les multinationales », aborde la question de l’ambidextrie organisationnelle dans une perspective de ressources humaines reste limitée. Les auteurs nous proposent une étude sur les pratiques de gestion des ressources humaines dans une grande multinationale qui mobilise à la fois l’ambidextrie structurelle et contextuelle. Ils présentent une étude approfondie de cette multinationale française. Leurs résultats suggèrent qu’une configuration du capital intellectuel avec des niveaux relativement élevés de capital humain, social et organisationnel est essentielle pour favoriser l’ambidextrie. Ils constatent également que la combinaison d’un système renforçant le capital humain et d’un système administratif supporte l’ambidextrie. Sébastien Brion et Gilles Garel dans l’article « Comment innover en combinant des forces opposées ? Le cas des start-up internes au sein d’un grand groupe industriel français », partant du constat que les grandes entreprises à succès ont tendance à favoriser l’innovation incrémentale au dépend d’innovations plus radicales, soulignent que …