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Herman Simon, Stéphan Guinchard, « Les Champions Cachés du XXIe Siècle », Economica, 2012[Record]

  • Pascal Gaudron and
  • Aziz Mouline

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  • Pascal Gaudron
    Chaire de management international Walter J.-Somers

  • Aziz Mouline
    CREM UMR CNRS 6211, Université de Rennes 1

Erratum

Dans le Volume 18 no2 de MI, une erreur graphique s’est malencontreusement glissée dans la note de lecture « Herman Simon, Stéphan Guinchard, « Les Champions Cachés du XXIe Siècle », Economica, 2012 » écrite par Pascal Gaudron et Aziz Mouline.

La première note de bas de page n’était pas la bonne et la seconde a été supprimée.

Nous présentons toutes nos excuses aux auteurs et aux lecteurs.

Voici la version corrigée publiée dans ce numéro.

Depuis de très nombreuses décennies, les grandes entreprises font l’objet de plusieurs publications dans la littérature du management stratégique et de la théorie des organisations. Les facteurs, souvent invoqués pour expliquer cette situation – au-delà de la reconnaissance des noms des firmes et de leurs marques – résident dans la disponibilité des informations, l’accès aisé par les chercheurs aux variables économiques et financières, etc. Les spécialistes du management stratégique ont alors très souvent retenu ces grandes entreprises pour formuler des cadres théoriques que les générations suivantes complètent. Des manuels ont ainsi été consacrés à General Motors, IBM, Google, Facebook, LVMH, l’Oréal, Danone, etc. Mais qui connaît ou a entendu parler d’Abrisud (n° 1 européen des abris de piscine), de Babolat (n° 1 mondial des cordages pour raquettes de tennis), de Look Cycle (n° 1 mondial des cadres en carbone et pédales automatiques pour vélos), de TLD (n° 3 mondial des équipements d’assistante aéroportuaire), de Fischer (n° 1 mondial des concentrés de fruit) ou bien encore de Pearl Clock (n° 1 mondial des montres à quartz) ? Il s’agit, on l’aura compris, de firmes appartenant à la catégorie des « Champions Cachés » émanant de pays aussi différents que l’Allemagne, la France, la Suisse, la Belgique, les Etats-Unis, le Canada, l’Afrique du Sud, l’Argentine, le Brésil, l’Inde, la Chine ou l’Egypte. Il est temps de s’interroger sur ces entreprises. H. Simon et S. Guinchard, (traducteur et associé français d’H. Simon) formulent d’ailleurs une remarque intéressante : est-ce que ces entreprises ne forment-elles pas des modèles bien meilleurs et bien plus instructifs que ceux inspirés par les grandes entreprises ? Il existerait donc une zone entre la très petite entreprise (TPE) et la grande entreprise (GE). Les PME sont souvent citées pour illustrer cette zone. En France selon l’INSEE, cette catégorie est « constituée d’entreprises qui occupent moins de 250 personnes, et qui ont un chiffre d’affaires annuel inférieur à 50 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros ». Une autre catégorie doit cependant attirer notre attention : l’ETI (Entreprise de Taille Intermédiaire) telle qu’elle a été actée en mars 2008 en France dans la Loi de Modernisation de l’Economie. Elles ont entre 205 et 500 salariés, on en dénombre 4 500 en France (10 000 en Allemagne) avec plus d’un quart de l’emploi salarié et un tiers des exportations. Elles réalisent un chiffre d’affaires compris entre 50 millions d’euros et 1,5 milliard et le total de bilan est inférieur à 2 milliards d’euros. Le rapport Gallois, remis au Président de la République à l’automne 2012, propose même une « stratégie ETI ». Le ministre du commerce extérieur souhaite en identifier 800 afin de relancer les exportations. Leur rôle économique (développement des territoires, redynamisation de l’offre industrielle et conquêtes de marchés extérieurs) est donc reconnu. Dans le groupe des ETI, il existe des entreprises qui méritent une attention particulière et une analyse approfondie. C’est justement le travail d’H. Simon et de S. Guichard dans leur ouvrage intitulé « Les Champions Cachés du XXIe siècle, Stratégies à succès », paru chez Economica en octobre 2012. Déjà en 1998, Hermann Simon avait axé son travail sur cette catégorie d’entreprises en montrant comment devenir le leader mondial quand on est une PME. Il s’agit de la catégorie bien particulière intitulée « les Champions Cachés ». Ce concept traduit les caractéristiques d’ETI peu connues du grand public alors qu’elles occupent pourtant l’une des trois premières places de leur marché national ou mondial. Elles « opèrent en amont des chaînes de valeur, fournissant des équipements, composants ou processus que l’on ne …

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