Abstracts
Résumé
Le présent article a pour but de révéler comment la promenade a fait l’objet de discours normatifs visant à codifier son usage. L’exemple de François de Grenaille, auteur de l’ouvrage Les plaisirs des Dames, publié en 1641, permet de comprendre comment se mettent en place les discours visant à régler les sociabilités parisiennes et comment la promenade est de plus en plus considérée comme une pratique qui doit se réaliser conformément à l’honnêteté. Grenaille cible deux types de pratiques, soit la promenade qui se réalise au Cours-la-Reine et celle qui doit se pratiquer dans la nature. Il oppose ainsi deux types de divertissements, celui qui est conforme à la nécessité de « voir et être vu » et l’autre à la simple recherche d’introspection et de réflexion. L’oeuvre de Grenaille pourrait ainsi constituer les prémisses de cette tendance qui va se renforcer dans la seconde moitié du xviie siècle.
Abstract
The aim of this paper is to explore how the promenade, or walk, served as a subject in normative discourse towards codifying its use. The example of François de Grenaille, author of the Les plaisirs des Dames published in 1641, shows how the discourse aligned with Parisian sociabilities and how the promenade became an increasingly genuine activity. Grenaille looks at two types of walk, the promenade at the Cours-la-Reine, and the nature walk. He contrasts the two types of leisurely practice, one involving the need to “see and be seen,” and the other as one that simply seeks introspection and reflection. Grenaille’s work may have set the stage for this trend that would become more definitive in the second half of the 17th century.