Abstracts
Abstract
One of the most significant challenges facing global egalitarian theorists is the motivational gap: there is a noted gap between the duties imposed by a global commitment to the equal moral worth of all people and the willingness of the wealthy to carry out these duties. For Pablo Gilabert, the apparent absence of motivation to act justly on a global scale presses us to consider the importance of feasibility in developing a persuasive account of global justice, part of which requires being attentive to what motivates us to act in support of global egalitarianism. In this article, I am critical of Gilabert’s account of the role that relationships between individuals play in conceiving our global justice duties. I begin with an account of some confusion in Gilabert’s account of the actual costs likely to be imposed on citizens of wealthy states as a result of the duties he demands of us and why it is important to resolve that confusion. I will then consider, and critique, Gilabert’s account of special responsibilities. I shall argue that, fundamentally, there is an ineliminable tension between the special responsibilities individuals legitimately possess and the duties they have to eradicate global poverty.
Résumé
L’un des défis les plus importants auxquels sont confrontés les théoriciens égalitaristes à l’échelle mondiale est celui de l’écart de motivation : on observe un écart entre, d’une part, les devoirs imposés par un engagement mondial envers la valeur morale égale de toutes les personnes, et d’autre part, la volonté des riches de s’acquitter de ces devoirs. Pour Pablo Gilabert, l’absence apparente de motivation à agir justement à l’échelle mondiale nous presse, dans l’élaboration d’un état des lieux convaincant de la justice dans le monde, de réfléchir à l’importance de la faisabilité, ce qui exige notamment d’être attentif à ce qui nous motive à agir en faveur d’un égalitarisme mondial. Dans cet article, je critique le compte rendu que Gilabert fait du rôle des relations entre les individus dans la conception de nos devoirs en matière de justice mondiale. Pour commencer, je souligne chez Gilabert une certaine confusion quant aux coûts réels susceptibles d’être imposés aux citoyens des pays riches découlant des devoirs qui, d’après l’auteur, leur incombent, et les raisons pour lesquelles il est important de clarifier cette confusion. J’examinerai ensuite et critiquerai le compte rendu que Gilabert fait des responsabilités particulières. Je soutiens qu’il existe fondamentalement une tension inéliminable entre les responsabilités particulières qui reviennent légitimement aux individus et le devoir qu’ils ont d’éradiquer la pauvreté dans le monde.