Windsor Yearbook of Access to Justice
Recueil annuel de Windsor d'accès à la justice
Volume 39, 2023
Sommaire (7 articles)
ARTICLES
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Bound by Blame: Sentencing, Colonialism, and Fetal Alcohol Spectrum Disorder
Sarah-jane Nussbaum
p. 1–22
RésuméEN :
Gladue and Ipeelee send important messages to judges, but messages that have tensions within them that reflect the broader tensions of using the criminal law system to acknowledge ongoing state involvement in discrimination against Indigenous Peoples. The heart of the tension is that the criminal law system is built around assigning individual blame. I look closely at examples of judges struggling with inadequate tools to follow the Supreme Court of Canada’s guidelines to acknowledge and redress the harmful impacts of colonialism within the constraints of their job of assigning individual blame. The result, unfortunately, is a consistent failure to recognize the Canadian state’s ongoing role in colonial oppression. This article explores these tensions in the context of a particular manifestation: the judicial practice of blaming Indigenous mothers for the fetal alcohol spectrum disorder affecting their accused sons. The analysis illuminates the depth of the tensions of a common law criminal justice system in a colonial state: in the process of sentencing Indigenous offenders living with FASD, judges both strongly contest, and subtly rely upon, harmful colonial logics. I propose that a standing to blame analysis could assist judges in identifying, and responding to, the state’s own role in causing, or being complicit in, an Indigenous individual’s experiences of injustice. When the state has played such a role, the state is not justified in blaming the individual through the criminal law. The benefit of this kind of approach is that it would highlight the inappropriateness of the state’s use of individual blame to respond to harms arising in the context of colonialism and inequality.
FR :
Les arrêts Gladue et Ipeelee envoient des messages importants aux juges, mais ces messages sont empreints de tensions. En effet, ils traduisent les graves problèmes liés à l’utilisation du système de justice criminelle pour faire reconnaître le rôle continus de l’État dans la discrimination à l’encontre des peuples autochtones. Étant donné que ce système est articulé autour de l’attribution d’un blâme individuel, de graves tensions sont inévitables. Dans ce contexte, j’analyse des exemples de cas où des juges jonglent avec des outils mal adaptés pour mettre en œuvre les lignes directrices formulées par la Cour suprême du Canada afin de reconnaître et de corriger les conséquences désastreuses du colonialisme alors qu’ils sont sous l’emprise de leur rôle d’attribution de blâme individuel. Malheureusement, le rôle continu de l’État canadien dans l’oppression coloniale n’est tout simplement pas reconnu. Dans cet article, j’explore ces tensions dans le contexte d’une manifestation particulière : le blâme que font porter les juges aux mères autochtones dont les fils accusés souffrent du trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF). L’analyse met en lumière la profondeur des tensions qui déchirent un système de justice pénale de common law dans un État colonial : appelés à déterminer la peine à infliger aux contrevenants autochtones souffrant du TSAF, les juges réprouvent vivement les principes coloniaux pernicieux, tout en les invoquant subtilement. J’explique qu’une analyse de ce recours au blâme pourrait aider les juges à reconnaître le rôle que joue l’État dans les expériences d’injustice que vivent les Autochtones et à corriger le tir. Lorsque l’État joue un tel rôle, il ne saurait justifier sa conduite en jetant le blâme sur l’individu au moyen du système de justice criminelle. Ce type d’analyse permettrait de faire ressortir et de corriger les failles du recours au blâme par l’État pour réparer les préjudices causés dans des situations marquées par le colonialisme et l’inégalité.
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Tracing Colonial Entrenchments in the Development of the Central Bank of Sri Lanka
Shanthi E. Senthe
p. 23–47
RésuméEN :
Sri Lanka’s recent tumultuous economic crisis has generated grave uncertainty in the global financial ecosystem. Sri Lanka’s fiscal demise, described as the “canary in the coalmine”, has served as a glaring cautionary tale for financial regulators. The International Financial Institutions continue to warn of subsequent economic fallouts as global debt issues simmer to the surface. Sri Lanka’s economic fallout serves as a story besieged by colonial, political and current geopolitical conditions, which are further compounded by the end of the brutal civil war, foreign debt and post Covid-19 consequences. This paper, however, explores the cracks in the economic foundation using historical moments that paved the legal framework for the emergence of a centralized banking institution. This historical inquiry includes the origins of the financial inclusion discourse in Sri Lanka, which encompasses both colonial and post-colonial temporalities. As a result of Sri Lanka’s fiscal collapse, the Central Bank of Sri Lanka’s role has been under scrutiny. The economic crisis began in 2019, yet the financial regulator’s failure to engage in mitigating tactics to combat the rapid decrease in foreign reserves, rise in sovereign debt, financial mismanagement and political interference is underexplored. In order to further understand how the CBSL, the country’s first financial steward and custodian of fiscal stability, became ineffective, a closer examination of its genesis is made. This paper serves to examine the formation of centralized banking through a particular conceptual goal of ‘financial inclusion’, which catalyzed the establishment of the current central bank structure in Sri Lanka. As such, the financial policies designed and developed crafted by the financial regulator are explored through the lens of financial inclusion.
FR :
La crise économique qui a récemment dévasté le Sri Lanka a généré une grande incertitude dans l’écosystème financier mondial. La situation catastrophique du Sri Lanka, décrit comme le « canari dans la mine de charbon », a servi de mise en garde retentissante pour les organismes de réglementation du secteur financier. Les institutions financières internationales continuent à prévoir des répercussions économiques au fur et à mesure que les problèmes d’endettement mondiaux émergent à la surface. Le passé colonial et politique du Sri Lanka et les conditions géopolitiques actuelles auxquelles ce pays est soumis sont en grande partie responsables des graves problèmes financiers du pays, que n’ont fait qu’accentuer la fin d’une guerre civile brutale, la dette étrangère et les conséquences de la COVID-19. Cependant, cet article traite des fissures dans la base économique en mettant l’accent sur des événements passés qui ont façonné le cadre juridique entourant la naissance d’une institution bancaire centralisée.
Cette recherche historique retrace notamment les origines du discours sur l’inclusion financière au Sri Lanka, qui couvre des périodes tant coloniales que postcoloniales. En raison de la déroute financière du Sri Lanka, le rôle de la banque centrale du pays est surveillé de près. La crise économique a commencé en 2019; pourtant, l’inertie de l’organisme, qui n’a pris aucune mesure d’atténuation pour lutter contre la dégringolade des réserves étrangères, la hausse de la dette souveraine, la mauvaise gestion financière et l’ingérence politique, demeure encore mal comprise. Afin de permettre de mieux comprendre comment la banque centrale du Sri Lanka, la première institution financière gardienne et garante de la stabilité financière du pays, a perdu toute efficacité, l’auteure explore dans cet article les origines et l’évolution de l’organisme. Elle examine également la formation d’un système bancaire centralisé sous l’angle particulier de l’objectif d’inclusion financière, qui a favorisé la mise sur pied de la structure bancaire centralisée observée aujourd’hui au Sri Lanka. Dans ce contexte, les politiques financières conçues et élaborées par l’organisme de réglementation du secteur financier sont explorées du point de vue de l’inclusion financière
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Safety in Numbers or Lost in the Crowd? Litigation of Mass Claims and Access to Justice in Ontario
Suzanne Chiodo
p. 48–77
RésuméEN :
Ontario’s Class Proceedings Act [CPA] is 30 years old. In the past three decades, it has inspired similar legislation across Canada and around the world, and its capacity for bringing about social change has been widely acknowledged. But, like all things that mature, some cracks are beginning to show. The certification test under section 5 of the CPA has been made more restrictive by recent legislative amendments. In addition, class action practitioners are starting to recognize that the CPA can be a blunt instrument and that some mass claims are better litigated outside of that context. While smaller claims may find safety in numbers in a class action, larger claims that require more individualized treatment may get lost in the crowd. Outside of the CPA, however, there is minimal guidance in this area, and this can lead to uncertainty and delay.
This article proposes a set of informal guidelines for the litigation of mass claims in Ontario, informed by multidistrict litigation in the US and group litigation in England & Wales, as well as the theory and history of mass claims typology. This guidance will reduce uncertainty and delay by facilitating agreement between parties on procedural steps and provide much-needed direction for a growing phenomenon.
FR :
Née voilà plus de trente ans, la Loi de 1992 sur les recours collectifs [LRC] de l’Ontario a constitué une source d’inspiration pour l’adoption, au cours des trois dernières décennies, d’une loi semblable tant ailleurs au Canada qu’à l’étranger. Cette loi est reconnue à juste titre comme un important vecteur de changement social. Cependant, l’usure se fait sentir là comme ailleurs et certaines fissures commencent à apparaître. Par suite de récentes modifications apportées à l’article 5 de la LRC, les conditions préalables à la certification sont devenues plus restrictives. De plus, certains professionnels spécialisés en recours collectifs commencent à penser que la LRC est un instrument imprécis et qu’il est préférable de ne pas se fonder sur cette loi pour faire valoir certaines réclamations collectives. Bien que le recours collectif puisse encore constituer une solution avantageuse pour les plus petites créances, les créances plus importantes qui nécessitent un traitement individuel risquent d’être diluées dans la masse. Cependant, peu d’indications sont données sur la marche à suivre à l’extérieur du cadre de la LRC, ce qui peut entraîner des incertitudes et des délais.
Dans cet article, l’auteure propose un ensemble de lignes directrices informelles à suivre pour faire valoir des réclamations collectives en Ontario, à la lumière de l’expérience relative aux litiges couvrant plusieurs districts aux États-Unis et aux litiges collectifs en Angleterre et au pays de Galles, ainsi que de la théorie et de l’évolution de la typologie de ces réclamations. Ces lignes directrices permettront de réduire les incertitudes et les délais en facilitant les accords entre les parties sur la procédure à suivre. Elles présenteront également une orientation plus que nécessaire sur un phénomène qui prend de l’ampleur.
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Bargaining Sectoral Standards: Towards Canadian Fair Pay Agreement Legislation
Sara Slinn et Mark Rowlinson
p. 78–101
RésuméEN :
In response to the need for more inclusive collective bargaining legislation to combat inequality and improve conditions in the workplace, this paper considers the recently introduced New Zealand Fair Pay Agreement [FPA] sectoral bargaining framework and offers a preliminary series of ideas and proposals setting out how an FPA model for bargaining sectoral standards could work in Canada. It is intended as the beginning of a more detailed discussion on the development of an FPA regime culminating in model legislation that could be adapted to different Canadian jurisdictions. Guided by principles of accountability, integration, and inclusivity, this proposal is intended to apply to all workers in an employment relationship – including dependent contractors and gig and platform workers. The proposed system is to be structured as a new, stand-alone statute, drawing upon existing institutions administering collective bargaining legislation, incorporating some familiar collective bargaining concepts: good faith bargaining, dues check-off, and unfair labour practice protection. It is intended to preserve existing collective bargaining arrangements by excluding specified sectors with existing high union density or existing sectoral bargaining. However, it is also intended to offer a new, sectoral bargaining option based on industry or occupation sectors, producing FPA “sector agreements” containing minimum standards applying to all employees and employers in the sector. This proposed framework would operate in parallel and in conjunction with the existing enterprise-level collective bargaining system.
FR :
En réaction à la nécessité de se doter d’une loi plus inclusive sur la négociation collective pour lutter contre les inégalités et améliorer les conditions de travail, les auteurs examinent le cadre de négociation sectorielle récemment adopté en Nouvelle-Zélande sous le régime de la Fair Pay Agreement (FPA). Ils présentent un ensemble préliminaire d’idées et de propositions sur la façon dont un modèle fondé sur la FPA pourrait fonctionner au Canada pour l’établissement de normes de négociation sectorielle. Ils exposent également les fondements d’une analyse détaillée sur l’élaboration d’un régime d’entente menant à une loi type adaptable à différentes juridictions canadiennes.
Axée sur les principes de la responsabilité, de l’intégration et de l’inclusion, cette proposition s’appliquerait à tous les travailleurs engagés dans une relation d’emploi, y compris les entrepreneurs dépendants, les travailleurs à la demande et les travailleurs des plateformes. Le système proposé serait structuré comme une nouvelle loi distincte, s’inspirerait de l’expérience d’institutions existantes qui appliquent des lois sur la négociation collective et intégrerait certains concepts familiers en matière de négociation collective : négociation de bonne foi, précompte des cotisations et protection contre les pratiques de travail inéquitables. Il viserait à préserver les arrangements existants en matière de négociation collective en excluant certains secteurs dans lesquels le taux de syndicalisation est élevé ou la négociation sectorielle est déjà en place. Cependant, il offrirait aussi une nouvelle option de négociation sectorielle fondée sur les secteurs industriels ou professionnels, de manière à générer des « ententes sectorielles » du type de la FPA qui énonceraient des normes minimales applicables à tous les employeurs et employés du secteur concerné. Ce cadre proposé fonctionnerait en parallèle et de concert avec l’actuel système de négociation collective au niveau de l’entreprise.
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Planning Law and Accessibility: Third Party Permit Appeals by Persons with Disabilities
Stephanie Chipeur
p. 102–122
RésuméEN :
A physical obstacle, such as a step at the entrance of a building, is the product of the interplay of regulations that govern what and we build. The human rights complaint process can provide a remedy to people with disabilities when they are excluded from public spaces. But there are limits to what can be accomplished by way of a human rights complaint. Human rights commissions and tribunals are not competent to mediate or adjudicate complaints about accessibility before construction commences, because any alleged discrimination is only hypothetical. But just because human rights law is limited in this way should not mean that people with disabilities must wait to encounter inaccessibility before they can influence what and how we build. Planning law legislation in Canada mandates public consultation and it also gives members of the public the right to contest planning decisions by way of an appeal. For people with disabilities, this would mean challenging development and building permits that have already been issued if the proposed development is not accessible.
After a municipality issues a development permit, most jurisdictions in Canada allow for an appeal by a third party. There are also some jurisdictions that also allow for this type of appeal after the municipality issues a building permit. If successful in an appeal, members of the public who are opposed to a project, or some of its aspects, may block construction altogether or require modifications. These appeal processes could offer an opportunity for people with disabilities to have a direct impact on how we construct the built environment. An appeal at the permit stage is a promising complement to a human rights complaint, because it is prospective rather than retroactive.
FR :
Les obstacles physiques, comme les marches à l’entrée d’un immeuble, découlent de l’interaction des règlements qui régissent ce que l’on construit. Le processus de plainte en matière de droits de la personne peut offrir un recours aux personnes handicapées lorsqu’elles sont exclues des espaces publics. Cependant, ce processus n’est pas une panacée à tous les problèmes. Les commissions et tribunaux des droits de la personne ne sont pas compétents pour agir comme médiateurs ou arbitres à l’égard de plaintes sur l’accessibilité déposées avant le début des travaux de construction, car toute discrimination alléguée n’est qu’hypothétique. Cependant, cela ne signifie pas pour autant que les personnes handicapées doivent attendre que le problème d’accessibilité se pose avant de pouvoir exercer une influence sur ce que nous bâtissons et sur le mode de construction que nous choisissons. Les lois canadiennes en matière d’urbanisme et d’aménagement du territoire imposent la consultation publique et permettent aux membres du public de contester les décisions prises dans ce domaine en interjetant appel. Dans le cas des personnes handicapées, elles pourraient contester les permis de construction et d’aménagement qui ont déjà été délivrés, si le projet proposé n’est pas accessible.
La plupart des provinces et territoires canadiens permettent à de tierces parties d’interjeter appel une fois que la municipalité a délivré un permis d’aménagement. Certains d’entre eux permettent également ce type d’appel après la délivrance d’un permis de construction. S’ils ont gain de cause en appel, les membres du public qui s’opposent à un projet ou à certains de ses aspects peuvent carrément empêcher la construction ou exiger des modifications. Ces processus d’appel pourraient permettre aux personnes handicapées d’exercer une influence directe sur la façon dont nous aménageons l’environnement bâti. En raison de sa nature prospective plutôt que rétroactive, l’appel à l’étape du permis représente un complément prometteur de la plainte en matière de droits de la personne.
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Exploring the Importance of Criminal Legal Aid: A Canadian Perspective
Marcus Pratt et Trevor CW Farrow
p. 123–144
RésuméEN :
There is a growing global recognition that, in order to address the current access to justice crisis, more research, together with a better understanding of data, is needed. This article, through an examination of existing legal aid research primarily in the area of criminal law, explores some of what we know and do not know about the relative benefits and costs of providing different kinds of criminal legal aid services. Although not a comprehensive review of all available research, this article identifies data strengths and gaps and the need for further research and reforms.
FR :
Pour remédier à la crise actuelle qui touche l’accès à la justice, on reconnaît de plus en plus au niveau mondial la nécessité d’intensifier la recherche et de mieux comprendre les données. Cet article, à l’aide d’un examen des recherches existantes sur l’aide juridique, principalement dans le domaine du droit pénal, explore certains points connus et inconnus concernant les avantages et les coûts liés à la prestation de différents types de services d’aide juridique en matière pénale. Sans constituer un examen exhaustif de toutes les recherches disponibles, cet article relève les forces et les faiblesses des données, ainsi que le besoin d’approfondir les recherches et de poursuivre les réformes.
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The Nightingale Court Experiment: Lessons for Access to Justice in a Post-Pandemic World
Natasha Naidu
p. 145–168
RésuméEN :
The literature is yet to consider the contribution of Nightingale Courts to access to justice in England and Wales during the COVID-19 pandemic. Nightingale Courts are courts that have been set up in repurposed buildings, such as town halls, hotels, and theatres, to facilitate socially distanced trials and hearings. I fill this gap by asking: to what extent have Nightingale Courts addressed access to justice concerns during the pandemic, and what lessons do Nightingale Courts hold for access to justice across jurisdictions and in the future? I argue that though costly and complex, Nightingale Courts have helped to prevent a further worsening of delay during the pandemic. Then, I explore the lessons of the Nightingale Court experiment for access to justice across jurisdictions and in a post-pandemic world. I consider Nightingale Courts as an experiment for legal architecture, informal justice, and adaptation and resilience. I conclude that Nightingale Courts have maintained and preserved access to the legal system during a time of crisis and thereby contributed to the resilience of the system.
FR :
La mesure dans laquelle les tribunaux Nightingale ont favorisé l’accès à la justice en Angleterre et au pays de Galles pendant la pandémie de COVID-19 n’a pas encore été analysée dans la doctrine. Les tribunaux Nightingale sont des tribunaux temporaires établis dans des immeubles convertis comme des hôtels de ville, des hôtels et des théâtres, afin de faciliter la tenue de procès et d’audiences dans le respect de la distanciation sociale. Je me penche sur ce sujet en posant la question suivante : jusqu’à quel point les tribunaux Nightingale ont-ils atténué les problèmes d’accès à la justice pendant la pandémie et quelles sont les leçons à tirer de leur expérience pour l’accès à la justice à l’avenir et dans l’ensemble des juridictions? J’explique d’abord qu’à mon avis, malgré leur coût et leur complexité, les tribunaux Nightingale ont permis de freiner l’accroissement des délais pendant la pandémie. J’explore ensuite les leçons à tirer de leur fonctionnement pour ce qui est de l’accès à la justice dans l’ensemble des juridictions et dans un monde postpandémique. Je considère les tribunaux Nightingale comme une expérience sur le plan de la structure juridique, de la justice informelle, de l’adaptation et de la résilience. J’affirme en conclusion que ces tribunaux ont maintenu et préservé l’accès au système judiciaire pendant une période de crise et ont amélioré de ce fait la solidité du système.