Résumés
Abstract
In her 1998 Presidential Address to the Canadian Historical Association, Judith Fingard poses a question which has been on our collective minds for some time: “Does the personal history of the historian determine the choice of her or his subject matter, approach, and ongoing professional development?” By delving into the personal reflections of celebrated Canadian historians, Fingard has been able to shed light on this contentious issue. According to Fingard, the personal and professional intersect at several key points (or at least have for her sample of historians working in Canada in the past twenty years). The obvious, it seems, is true. Gender, class and stage of life all influence scholarly pursuits whether it be in terms of subject matter chosen or the amount of time one is able to devote to research and writing. Certainly the past twenty years has seen great change in Canadian academia; particularly, one can argue, in the field of history. It is clear that those sampled in Fingard's survey drew upon their personal backgrounds not only to forge a passion for the past - sometimes against all odds - but a professional identity based on the study of history of the margins. Ultimately, we can conclude that social historians of the past twenty years personify the field they played such a role in developing. To varying degrees, the profession is indeed personal.
Résumé
Dans son discours à la Société historique du Canada, la présidente de 1998, Judith Fingard, a posé une question qui préoccupe la collectivité des historiens depuis un bon moment : « Est-ce que l'histoire personelle d'un historien détermine le choix de son sujet, son approche, et son développement professionnel ? » Pour aborder ce problème, elle a choisi d'interroger les réflections personnelles d'un échantillon d'historiens canadiens reconnus, actifs au cours des vingt dernières années. D'après elle, les histoires personnelles et professionnelles de ces individus se sont croisées a plusieurs points importants. Il semble évident que le sexe, la classe et l'étape de la vie exercent tous une influence sur les activités académiques, qu'il s'agisse du sujet des études ou du temps que les historiens ont été capables de consacrer à la recherche et à l'écriture. Le monde académique canadien a changé considérablement au cours des deux dernières décennies, en particulier, semble-t-il, dans le champs de l'histoire sociale. L'ensemble de la profession et de ses praticiens se sont enrichis de ces développements. Les personnes sélectionnées par l'enquête de Fingard se sont appuyées sur leurs histoires personnelles non seulement pour alimenter leur passion pour l'étude du passé, parfois dans l'adversité, mais aussi pour élaborer des identités professionnelles ancrées dans l'histoire des groupes marginaux. Enfin de compte, la présidente avance que les praticiens de l'histoire sociale des deux dernières décennies ont incarné les champs mêmes qu 'ils ont développés. À des degrés variés, a-t-elle conclu, la profession est donc personnelle.