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García López, R. (2004) : Guía didáctica de la traducción de textos idiolectales (Texto literario y texto de opinión) [Titre trad. par A. E. : Guide didactique pour la traduction des textes idiolectaux (Texte littéraire et texte d’opinion)], La Coruña, Netbiblo, 288 p.[Record]

  • Álvaro Echeverri

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  • Álvaro Echeverri
    Université de Montréal, Montréal, Canada

Le nombre croissant d’ouvrages portant sur l’enseignement de la traduction au cours des cinq dernières années et l’intérêt des traductologues pour la formation des enseignants de traduction portent à penser que nous sommes sur le point de dépasser ce que Dancette (1992) a appelé « l’empirisme en enseignement de la traduction ». Ce sont les livres comme celui que nous propose Rosario García López qui devraient indiquer la voie d’un enseignement raisonné. L’auteure de ce guide didactique est professeure titulaire à la Faculté de traduction et d’interprétation de l’Université de las Palmas de Gran Canaria, en Espagne. Parmi ses publications, mentionnons Cuestiones de traducción : hacia une teoría de la traducción de los textos literarios, la traduction du roman La déchirure d’Henri Bauchau et sa traduction espagnole de L’Épreuve de l’étranger d’Antoine Berman. Le Guide s’adresse tant aux enseignants, spécialement les néophytes, qu’aux étudiants. L’objectif est de leur proposer une méthodologie de travail pour les activités de classe et bien sûr de leur suggérer une manière d’aborder le processus de traduction. On aurait aimé que l’auteure nous explique ce qu’elle entend par « instructores noveles » ou enseignants néophytes. Néophytes, dans quel domaine ? En traductologie, en traduction littéraire ou en pédagogie ? À en juger par le contenu de l’ouvrage, dans les trois ! L’ouvrage comporte deux grandes parties. La première présente les fondements théoriques de la méthode et compte à son tour deux sections : a. Concepts théoriques généraux et b. Spécificités du texte littéraire. La deuxième partie qui expose la proposition didactique est également divisée en deux sections : a. L’approche méthodologique : textes littéraires et textes d’opinion et b. Modèles d’application didactique. Dans cette dernière section, l’auteure décrit l’application qu’ont fait de ce modèle didactique elle-même, pour la traduction français-espagnol, et trois autres professeurs pour la traduction allemand-espagnol (Ana María García Álvarez), anglais-espagnol (Ana Sofía Ramirez Jáimez), anglais-français-espagnol (Richard Clouet). En ce qui a trait à la partie théorique, l’auteure nous révèle (p. 12) que son livre se fonde sur deux grands piliers qui marquent le lien entre théorie et didactique de la traduction. D’un côté, l’acte communicatif inhérent au texte écrit et, de l’autre, les spécificités de chaque type de texte dotées toutefois d’un dénominateur communicatif commun. García López voit dans la traduction un acte qui permet la communication entre deux cultures et, pour elle, la difficulté de son enseignement est déterminée par la complexité et la spécificité des textes. Selon la proposition théorique de l’auteure, la tâche du traducteur consisterait essentiellement à transmettre le monde de l’auteur étant donné que celui-ci est un élément capital de la communication dans les textes littéraires. Une fois définis la traduction, le rôle du traducteur et le texte (comme unité communicative et unité de traduction), l’auteure propose sa propre typologie textuelle composée de deux grandes catégories : textes conventionnels et textes idiolectaux. La différence entre ces deux types de textes serait déterminée par leur degré de conventionalité ou de subjectivité relativement tant à la forme qu’au contenu. L’auteure, nonobstant, prend soin de nous avertir qu’il n’existe pas de textes purement conventionnels ni purement idiolectaux. Les textes conventionnels sont ceux dans lesquels les éléments convenus socialement et culturellement s’imposent à l’expression individuelle. En revanche, les textes idiolectaux sont les textes littéraires et d’opinion dans lesquels tant la façon de traiter le sujet que les formes linguistiques marquent l’intentionnalité de l’auteur. C’est l’idée qui semble se dégager de la définition de García López qui laisse beaucoup à désirer quant à sa rédaction et, partant, à son contenu : Si nous osons cette traduction, c’est bien malgré nous car elle …

Appendices