EN:

In making analogical arguments about actions, is more similarity between the source and target cases always better? No: all things considered, more similarity is not always better, even if the similarities are all relevant. The reason is that the context of the argument, including emotional considerations, modulates the selection of the source case to service the goals of the argument. If the goals of the argument include persuasion and even modifying someone’s emotional state, increasing the overall similarity between the source and target may be counterproductive.

FR:

En avançant des arguments analogiques sur les actions, une plus grande similitude entre les cas source et cible est-elle toujours meilleure? Non : tout bien considéré, plus de similitude n'est pas toujours mieux, même si les similitudes sont toutes pertinentes. La raison en est que le contexte de l'argument, y compris les considérations émotionnelles, module la sélection du cas source pour atteindre les objectifs de l'argument. Si les objectifs de l'argument incluent la persuasion et même la modification de l'état émotionnel de quelqu'un, augmenter la similitude globale entre la source et la cible peut être contre-productif.

EN:

Our goal is to analyze the distinction between factual statements and opinions from a philosophical—specifically an epistemological—perspective. Section 1 reviews the most common criteria for drawing the distinction, which while inadequate, as explained in Section 2, still plays an important cultural and political role. In Section 3, we argue that the difference between factual statements and opinions does not involve a single criterion. Instead, the conceptual structure of the terms ‘fact’ and ‘opinion’ is analogous to that of natural kinds—terms with multiple dimensions. We expect that improved theory will lead to improvements in pedagogy, decision-making, and public discourse. But these consequences are not our chief focus.

FR:

Notre objectif est d'analyser la distinction entre les énoncés factuels et les opinions d'un point de vue philosophique, et plus précisément épistémologique. La section 1 passe en revue les critères les plus courants pour établir la distinction qui, bien qu'insuffisante, comme expliqué dans la section 2, joue néanmoins un rôle culturel et politique important. Dans la section 3, nous soutenons que la différence entre les déclarations factuelles et les opinions n'implique pas un seul critère. Au lieu de cela, la structure conceptuelle des termes « fait » et « opinion » est analogue à celle des genres naturels, termes à dimensions multiples. Nous nous attendons à ce que l'amélioration de la théorie conduise à des améliorations dans la pédagogie, la prise de décision et le discours public. Mais ces conséquences ne sont pas notre principal objectif.

EN:

This paper provides methodological tools and considers the reasons why it is difficult to address the controversial question, “Are fallacies frequent?” After preliminary remarks on the need to clarify the meaning of both ‘fallacy’ and ‘frequency,’ this paper shows that the emphasis on whether fallacies occur frequently is recent and bound to contemporary definitions that make it a necessary condition. Then, it discusses three different, debated empirical approaches that are intended to support the claim that fallacies are frequent. All of them raise doubts or objections or are even controversial from a methodological point of view. Ultimately, more empirical research is needed to answer this question.

FR:

Cet article fournit des outils méthodologiques et envisage les raisons rendant difficile de traiter la question controversée : « Les sophismes sont-ils fréquents ? » Après des préliminaires sur la nécessité de clarifier la signification de ’sophisme ‘ comme celle de ‘fréquence’, il montre que l’insistance sur le thème de la fréquence d’occurrence des sophismes est récente et liée à des définitions contemporaines en faisant une condition nécessaire. Il discute ensuite trois approches différentes, controversées, censées étayer la thèse de la fréquence des sophismes. Or, toutes soulèvent doutes ou objections ou s’avèrent controversées d’un point de vue méthodologique. Finalement, un complément d’enquête empirique est attendu pour répondre à la question.

EN:

The aim of this paper is to challenge the idea that Toulmin’s main focus in The Uses of Argument is to critique formal deductive logic. I first try to challenge the argument that, on the basis of what Toulmin says about analytic arguments, it is impossible to determine exactly what they are. I will then attempt to determine the basic contours of analytic arguments. Finally, I will conclude that the concept of an analytic argument involves epistemological assumptions to which formal logicians are in no way committed by the nature of their discipline.

FR:

Le but de cet article est de remettre en question l'idée que l'objectif principal de Toulmin dans The Uses of Argument est une critique de la logique déductive formelle. J'essaie d'abord de contester l'argument selon lequel, sur la base de ce que dit Toulmin à propos des arguments analytiques, il est impossible de déterminer exactement ce qu'ils sont. Je tenterai ensuite de déterminer les contours fondamentaux des arguments analytiques. Enfin, je conclurai que le concept d'argument analytique implique des suppositions épistémologiques auxquelles les logiciens formels ne sont nullement engagés par la nature de leur discipline.