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Dirigé par Cecilia Borges, Benoît Lenzen et Denis Loizon, ce livre met de l’avant diverses problématiques au regard de la temporalité dans la formation initiale et continue à l’enseignement de l’éducation physique et à la santé [ÉPS]. Déployé à travers quatre parties distinctes, dix chapitres, puis une conclusion critique, il met de l’avant différents résultats de recherche, puis savoirs quant à : « La temporalité dans les stages en alternance : apport de différents dispositifs de formation » ; « La temporalité dans l’accompagnement et la supervision de stagiaires dans le contexte de stages en alternance » ; « La temporalité dans des dispositifs de formation alternant théorie et pratique dans le contexte de cours » ; « La temporalité et les apprentissages issus de l’alternance dans les phases d’insertion professionnelle et de formation continue ». Dans le texte qui suit, une synthèse des différents chapitres de l’ouvrage de Borges et ses collaborateurs (2021) précédera un point de vue au regard de ce livre.

Présentation

L’ouvrage de Borges et al. (2021) met en scène dix chapitres distincts abordant le thème de la temporalité au regard des stages, l’accompagnement des stagiaires, la théorie et la pratique, puis l’insertion professionnelle et la formation continue. La première partie aborde « La temporalité dans les stages en alternance : apport de différents dispositifs de formation » à travers deux chapitres. Pour cela, les auteurs du premier chapitre mettent l’accent sur les dispositifs de formation en alternance, puis la professionnalisation enseignante, par l’analyse de trois institutions. Les thématiques des stages, puis de l’apprentissage de la profession d’enseignant en ÉPS, permettent de conclure cette première section de l’ouvrage, à travers un deuxième chapitre qui met de l’avant les résultats d’une enquête par questionnaire.

La deuxième partie de ce volume, celle de « La temporalité dans l’accompagnement et la supervision de stagiaires dans le contexte de stages en alternance », est constituée d’un ensemble de trois textes structurés autour du thème de l’accompagnement. Pour décrire et comprendre la démarche de formation universitaire et de terrain, le troisième chapitre met de l’avant un questionnement au regard de l’articulation didactique, tandis que le quatrième chapitre aborde l’accompagnement sous l’angle des interactions. Pour mener à bien cette section, les auteurs s’intéressent, dans le cinquième chapitre, au rôle par le biais du sentiment d’efficacité personnelle de l’enseignant associé.

Pour sa part, la troisième partie de l’ouvrage déploie trois textes qui abordent « La temporalité dans des dispositifs de formation alternant théorie et pratique dans le contexte de cours ». Le sixième chapitre présente une démarche de recherche-action participative lors de la formation initiale en ÉPS. Le septième chapitre fait voir le développement des habiletés d’observation et d’analyse de la gestion de classe, par l’entremise de visionnements vidéo. En guise de clôture de cette section, le huitième chapitre expose les résistances envers les savoirs didactiques dans ce champ.

La dernière partie de l’ouvrage déploie deux textes qui abordent « La temporalité et les apprentissages issus de l’alternance dans les phases d’insertion professionnelle et de formation continue ». Pour ce faire, le neuvième chapitre présente les raisons qui amènent à poursuivre des études universitaires aux cycles supérieurs, en articulant le sens au regard de la théorie et de la pratique. Dans le dernier chapitre, les auteurs abordent deux temporalités : la première discute de la formation initiale alors que la seconde de l’insertion professionnelle d’enseignants débutant en ÉPS. Le livre se clôt avec une conclusion qui expose une synthèse critique et une mise en perspective des textes de l’ouvrage, en plus de présenter une recherche empirique.

Point de vue

Au terme de sa lecture, le lecteur se sent instruit au regard de la thématique de la temporalité sous différents angles, dans le contexte de la formation professionnelle en ÉPS. Ce volume regorge de contributions provenant de différents coins de la francophonie : France, Québec et Brésil. Qui plus est, il met de l’avant une variété de propositions et de recherches qui permettent d’articuler et de promouvoir les pratiques, puis les recherches actuelles. Cet aspect constitue en soi sa plus grande force. En contrepartie, ce collectif a les défauts de ses qualités. Puisqu’il met l’accent sur la thématique de la temporalité de manière plurielle, il se dégage une sorte de mise en exergue des sections, sans toutefois tisser des liens entre les textes proposés.

En outre, l’introduction permet de dégager les liens entre les sections et les chapitres, puis contribue à une mise en place graduelle du thème central de l’ouvrage : la temporalité. Le livre ne doit pas être perçu comme un « guide pratique », mais davantage comme une mise en commun de chacun des angles de la temporalité abordée dans les différentes sections. En résumé, cet ouvrage met de l’avant un bon nombre d’expertises afin d’outiller tous ceux qui s’intéressent à la formation initiale et continue des enseignants d’ÉPS.