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Au cours des dernières décennies, de nombreux chercheurs et acteurs des milieux de l’éducation et du journalisme ont décrété l’état d’urgence concernant l’éducation aux médias dans les écoles. Selon l’enquête PISA 2018 (Programme international de l’OCDE pour le suivi des acquis des élèves de 15 ans), seulement un élève canadien sur sept arrive à différencier un fait d’une opinion dans un texte (OCDE, 2018). Dans la majorité des pays de l’OCDE, les chiffres sont encore plus alarmants : en moyenne, moins d’un élève sur dix arrive à distinguer un fait d’une opinion. Or, comme le souligne ce rapport, « comprendre l’écrit ne consiste plus simplement à extraire des informations, c’est aussi enrichir ses connaissances, réfléchir de manière critique et porter des jugements fondés. » (OCDE, 2018)

La revue École branchée[1] a d’ailleurs consacré un numéro complet à ce sujet au printemps 2020 (L’urgence d’éduquer aux médias). Dans l’article intitulé « Éduquer aux médias et à l’information : un enjeu démocratique de taille mondiale ! », Audrey Miller, rédactrice en chef de la revue, présente le Programme d’éducation aux médias et à l’information de l’UNESCO (UNESCO, 2012)[2], destiné aux enseignants. Ce programme comprend un cadre de compétences et des modules d’activités axés sur trois thèmes principaux :

  • La connaissance des médias et de l’information pour le débat démocratique ;

  • L’évaluation des médias et de l’information ;

  • La production et l’utilisation de médias et d’information.

Par ailleurs, de nombreuses études révèlent qu’une corrélation existe entre l’enseignement des compétences informationnelles et la réussite des étudiants, particulièrement en lecture et en écriture. Par exemple, dans une étude menée en Caroline du Sud (RSL research group, 2013), les élèves provenant des écoles où un bibliothécaire enseigne les compétences informationnelles plus de 20 heures par semaine (heures réparties entre les classes) réussissent mieux en lecture (plus de 3 % d’écart) que les élèves des écoles dans lesquelles un bibliothécaire enseigne les compétences informationnelles moins de 20 heures par semaine. Les résultats étaient particulièrement marqués pour les élèves souffrant de diverses formes de handicap.

Une bonne maîtrise des compétences informationnelles favorise également l’intégration et la réussite des étudiants dans les études supérieures. Une enquête menée auprès de 42 000 étudiants de 12 universités américaines (Greater Western Library Alliance, 2017) démontre que le taux de rétention est nettement supérieur pour les étudiants ayant suivi une formation aux compétences informationnelles à la bibliothèque de leur université. De plus, ces mêmes étudiants ont eu de meilleurs résultats académiques à la fin de leur première année d’études universitaires.

Plusieurs études sur les compétences informationnelles des enseignants démontrent que ceux-ci

n’ont pas nécessairement reçu la formation adéquate pour intégrer ces stratégies de recherche dans leur pratique pédagogique, [ce qui] peut amener les enseignants à avoir des réserves quant à l’utilisation des technologies en salle de classe en raison de leur manque de connaissances relatives aux potentialités des TIC et de leurs usages

Isabelle Carignan et al., 2021

Malheureusement, il existe encore très peu de documents pour aider les enseignants à enseigner les compétences informationnelles de façon efficace ainsi que les stratégies de recherche qui leur sont associées.

Sachant que l’enseignement des compétences informationnelles est essentiel pour aider l’élève à réussir et à comprendre le monde dans lequel il vit, comment pouvons-nous soutenir et accompagner adéquatement les enseignants pour qu’ils deviennent peu à peu des modèles en recherche d’information ?

C’est avec ces préoccupations en tête que le Comité des compétences informationnelles en bibliothèque scolaire de l’Association pour la promotion des services documentaires scolaires (APSDS) a publié le Continuum pour le développement des compétences informationnelles en bibliothèque scolaire[3], en février 2021, grâce à une subvention du ministère de l’Éducation du Québec. L’objectif principal est de servir de cadre de référence pour le personnel qualifié des bibliothèques scolaires du Québec (bibliothécaires et techniciens en documentation) afin qu’il puisse soutenir adéquatement les enseignants dans l’enseignement de ces compétences. Les bibliothèques scolaires du Québec développent des collections et des services pour les écoles primaires (élèves de 5 à 12 ans) et les écoles secondaires (élèves de 12 à 17 ans) de tout le réseau scolaire québécois.

Une définition

Mais quelles sont les compétences informationnelles ? Au cours du projet qu’ils ont mené, les membres du comité ont dû les définir clairement. Ils ont recensé de nombreuses définitions, dont celles du Référentiel de compétences informationnelles en enseignement supérieur (PDCI, 2016) et du Cadre de référence de la compétence numérique (Gouvernement du Québec, 2019), mais aucune d’entre elles ne correspondait entièrement à leur compréhension de ces compétences. Les compétences informationnelles telles que nous les comprenons en bibliothéconomie scolaire incluent aussi bien les habiletés qui y sont rattachées que l’attitude à adopter à l’égard de l’information. Notre définition couvre ainsi un spectre un peu plus large que la définition du Cadre de référence de la compétence numérique du ministère de l’Éducation, en incluant également la culture informationnelle et la pensée critique. La définition du Référentiel de compétences informationnelles en enseignement supérieur, quant à elle, s’éloigne un peu du processus de recherche sur lequel nous avons basé le continuum et qui est généralement utilisé dans les milieux scolaires québécois.

Le comité voulait une définition simple, concise et qui utilise une terminologie semblable à celle que l’on retrouve dans le Programme de formation de l’école québécoise (PFEQ).

Voici la définition que le comité a finalement formulée :

Ensemble des savoirs, des savoir-être et des savoir-faire qui permettent de définir un besoin d’information, de chercher efficacement, d’analyser l’information trouvée et de l’utiliser de façon éthique.

APSDS, 2020

Nos cadres de référence

Le PFEQ a été le cadre de référence principal utilisé dans l’élaboration du Continuum pour le développement des compétences informationnelles en bibliothèque scolaire. Le comité est passé à travers tous les programmes disciplinaires, les progressions des apprentissages et les compétences transversales du PFEQ afin d’y repérer tous les éléments concernant les compétences informationnelles. Le constat a été que ces compétences s’y retrouvent très souvent, mais qu’elles sont dispersées un peu partout dans les programmes. Il appartient donc à tous les enseignants de les enseigner, mais, comme il a été mentionné plus tôt, peu d’entre eux ont été formés adéquatement pour le faire. Dans ce tableau[4], on peut trouver les liens avec le PFEQ en italique sous chaque apprentissage du Continuum.

En novembre dernier, le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) a publié un rapport sur l’état et les besoins en éducation qui met notamment de l’avant l’importance d’accompagner les élèves dans le développement de leurs compétences informationnelles dès le début de leur parcours scolaire. Dans ce rapport, on présente la bibliothèque scolaire comme le lieu par excellence pour les développer :

La bibliothèque n’est plus uniquement un endroit où l’on entrepose des livres ; elle doit devenir un lieu dynamique qui permet d’apprendre, d’échanger, d’agir, de produire, d’explorer et de collaborer. Le carrefour d’apprentissage se veut flexible et accessible en tout temps (physiquement et virtuellement). Il propose des services d’aide et un espace pour la pédagogie active et inclusive, qui favorise la mise en valeur des compétences informationnelles.

Conseil supérieur de l’éducation, 2020

Ces compétences sont effectivement au coeur du travail et des réflexions des bibliothécaires, particulièrement dans les milieux académiques et scolaires, depuis très longtemps déjà. Autrefois, il fallait chercher l’information parmi les fiches catalographiques de la bibliothèque. Aujourd’hui, il est possible de consulter le catalogue en ligne de la bibliothèque et de naviguer sur Internet. Le rapport du CSE souligne l’importance du rôle des bibliothécaires, présentés comme des « spécialistes des ressources informationnelles » (2020), dans le développement des différentes dimensions de la compétence numérique. En effet, les compétences informationnelles se retrouvent dans plusieurs dimensions du Cadre de référence de la compétence numérique (Gouvernement du Québec, 2019). En voici quelques exemples :

  • Dimension 1 - Agir en citoyen éthique à l’ère du numérique : l’élève doit apprendre à utiliser l’information de façon éthique et à respecter le droit d’auteur, en citant ses sources et en vérifiant les droits d’utilisation d’une oeuvre.

  • Dimension 4 - Développer et mobiliser sa culture informationnelle : la culture informationnelle est une dimension très importante des compétences informationnelles. En effet, l’élève doit apprendre à définir son besoin d’information, à faire des recherches efficaces et à utiliser des critères pour évaluer la fiabilité et la pertinence des sources d’information par rapport à son besoin.

  • Dimension 7 - Produire des contenus avec les ressources numériques : pour produire du contenu à partir de l’information trouvée, l’élève doit apprendre à choisir et à utiliser les outils et les supports médiatiques appropriés tout en respectant les droits d’usage.

  • Dimension 11 - Développer sa pensée critique à l’égard du numérique : dans le développement de ses compétences informationnelles, l’élève doit exercer sa pensée critique par rapport à l’information en reconnaissant que plusieurs facteurs peuvent influencer sa fiabilité : bulle de filtres, auteur, diffuseur, contexte de production, biais de confirmation, etc.

Le Continuum pour le développement des compétences informationnelles en bibliothèque scolaire

Le Continuum est bâti autour des quatre étapes du processus de recherche : planifier, chercher, analyser et utiliser, déjà utilisé dans plusieurs milieux scolaires québécois (Citoyenneté numérique Québec, 2015). Il faut noter que le processus de recherche est de nature itérative, non linéaire, et surtout, que les compétences informationnelles peuvent être travaillées de manière ciblée, sans qu’il soit nécessaire d’aborder toutes les étapes à chaque fois.

Pour créer le contenu du Continuum, les membres du comité se sont basés sur le PFEQ et les différentes progressions des apprentissages qui accompagnent chaque discipline. Elles ont lu tous les programmes disciplinaires, de la maternelle à la 5e secondaire, en passant par les compétences transversales et les domaines généraux de formation, pour identifier tous les éléments concernant les compétences informationnelles. Notre constat est qu’elles y sont très présentes. Certains contenus bibliothéconomiques ont également été ajoutés afin de couvrir tous les aspects des compétences informationnelles en bibliothèque scolaire et ainsi créer un véritable continuum. Tous les éléments des programmes ont ensuite été organisés par étape et par niveau scolaire.

Dans le continuum, douze stratégies, en lien avec les quatre étapes du processus de recherche, sont déployées. Pour chacune d’elles, un ou plusieurs apprentissages sont développés en suivant l’évolution de l’élève, de la maternelle à la 5e secondaire (voir Figure 1).

Figure 1

-> See the list of figures

Des pistes d’activités ont été ajoutées dans la version web du Continuum pour rendre les apprentissages encore plus explicites pour les bibliothécaires et les techniciens en documentation oeuvrant en milieu scolaire.

Par exemple, à l’étape CHERCHER, les élèves du 3e cycle du primaire (élèves de 10 à 12 ans) doivent apprendre à se repérer en bibliothèque. L’apprentissage associé à cette stratégie est d’apprendre à utiliser le classement par sujet à la bibliothèque pour trouver un livre (classification décimale de Dewey). Dans les pistes d’activités, nous proposons de présenter le système de classification décimale de Dewey aux élèves et d’ensuite organiser un rallye dans la bibliothèque pour les amener à comprendre et à utiliser ce système de classification.

Révision du Continuum

Il était primordial pour le comité de faire réviser le Continuum par des chercheurs du monde de l’éducation ainsi que par des conseillers pédagogiques afin de s’assurer de sa qualité et de son potentiel d’utilisation auprès des enseignants. Il faut donc souligner la révision rigoureuse qui a été faite par des membres du Groupe de recherche en littératie médiatique multimodale[5] de l’Université du Québec à Montréal ainsi que par des conseillères pédagogiques du Service national du RÉCIT, domaine des langues[6].

Collaborations

La collaboration entre différents acteurs des milieux de l’éducation et de la bibliothéconomie est essentielle si l’on souhaite soutenir adéquatement le développement des compétences informationnelles et harmoniser nos pratiques. D’ailleurs, à ce sujet, le rapport sur la Qualité de pratique de développement des compétences informationnelles au sein du réseau de l’Université du Québec fait un constat semblable en concluant

[qu’]il est temps que tous les intervenants associés aux instances et aux services impliqués dans le développement des compétences informationnelles en milieu universitaire conjuguent leurs efforts et leurs moyens afin « d’agir de concert » pour en arriver à instaurer de véritables pratiques collaboratives nécessitant préalablement l’adoption d’un cadre référentiel commun.

Université du Québec, 2017

Les bibliothécaires scolaires du Québec ont généralement des rôles de conseillers au sein des Centres de services scolaires. Ils sont attitrés à plusieurs écoles à la fois et n’ont pas la possibilité de former eux-mêmes tous les élèves. Il est donc primordial de former et d’accompagner les enseignants adéquatement afin qu’ils deviennent de plus en plus autonomes dans l’enseignement des compétences informationnelles.

Dans les écoles secondaires, les personnes responsables des bibliothèques sont généralement des techniciens en documentation. Il est donc possible pour eux de travailler directement avec les élèves de leurs écoles de façon plus régulière.

Les rôles des bibliothécaires, des techniciens en documentation, des conseillers pédagogiques et des directeurs d’établissement sont complémentaires et tous ont intérêt à travailler ensemble pour créer des offres de service qui répondent aux besoins des enseignants et des élèves.

Il en va de même pour les organismes qui travaillent à l’échelle nationale. Le comité des compétences informationnelles a développé des partenariats avec quelques organismes dans le but de créer des outils qui contribueront à soutenir le personnel des bibliothèques scolaires et les enseignants dans l’enseignement de ces compétences.

  • En collaboration avec le service national du RÉCIT, domaine des langues, le comité oeuvre à la création d’une autoformation sur les compétences informationnelles qui sera disponible sur Campus RÉCIT[7] dès l’automne 2021. Des vidéos et des tutoriels seront disponibles pour que les enseignants puissent les utiliser en classe.

  • Avec l’École en réseau[8], le comité collabore à la création d’un projet pilote qui permettra aux enseignants d’intégrer les compétences informationnelles dans leur enseignement. Cette formation sera offerte aux enseignants du Québec à l’automne 2021 en leur permettant d’expérimenter en classe.

  • Avec BAnQ Éducation[9], le comité travaille à la création d’une section du microsite de l’institution qui serait consacrée à la recherche d’information.

Dans toutes ces collaborations, nous constatons à quel point les expertises des divers partenaires sont complémentaires. Le fait de travailler ensemble contribue grandement à la richesse des réflexions, des projets et des ressources créées.

Mise en oeuvre

Les bibliothécaires et les techniciens en documentation du comité des compétences informationnelles travaillent à leur développement dans leurs milieux depuis plusieurs années. Les enseignants et les élèves qui bénéficient de leur soutien constatent souvent qu’ils ont gagné du temps parce qu’ils savent maintenant effectuer des recherches efficaces et analyser rapidement la fiabilité et la pertinence des informations qu’ils trouvent. Voici quelques exemples d’initiatives inspirantes :

  • Isabelle Landry est bibliothécaire au Centre de services scolaire du Fleuve-et-des-Lacs. Elle a travaillé avec une enseignante de maternelle (élèves de 5-6 ans) afin de rendre les élèves plus autonomes lors de leurs visites hebdomadaires à la bibliothèque. Les élèves ont découvert les différentes sections de leur bibliothèque scolaire (albums, documentaires, bandes dessinées, etc.) et se sont exercés à repérer le titre d’un livre et à regarder les illustrations sur la page couverture pour prédire le contenu du livre. Il est possible de visionner les résultats de cette expérimentation en suivant le lien en note de bas de page [10].

  • Isabelle Archambault, bibliothécaire au Centre de services scolaire de la Beauce-Etchemin, donne une formation aux enseignants du 3e cycle du primaire (élèves de 10 à 12 ans) et du secondaire (13 à 17 ans) depuis plusieurs années : « L’ABC d’une bonne recherche ». À la suite de la formation, les enseignants sont invités à expérimenter avec leurs élèves. Les élèves apprennent à effectuer des recherches efficaces et à analyser la fiabilité des informations trouvées. Il est possible de visionner des témoignages d’enseignants et d’élèves en suivant les liens en note de bas de page[11].

  • Jeanne Ouellet, technicienne en documentation à l’école secondaire Antoine-de-Saint-Exupéry à Montréal, donne des formations aux élèves depuis plusieurs années. Pour accueillir les élèves de 1re secondaire en début d’année scolaire, elle rencontre tous les groupes pour leur présenter la bibliothèque et la collection afin qu’ils sachent comment effectuer des recherches dans le catalogue et se repérer dans la bibliothèque. Elle organise ensuite un rallye documentaire et un jeu dans lequel les élèves doivent trouver l’intrus parmi plusieurs livres regroupés par type de document, par maison d’édition, etc. Cela permet aux élèves d’appliquer les éléments expliqués dans la formation.

Elle donne aussi des formations et des ateliers aux élèves plus âgés afin de leur permettre d’effectuer des recherches en ligne, que ce soit dans un moteur de recherche ou dans les bases de données disponibles aux élèves (Eureka, Repère SDM, etc.)

Conclusion

Dans le travail d’accompagnement des enseignants, les bibliothécaires et les conseillers pédagogiques sont soucieux de ne pas surcharger les enseignants. À ce sujet, Audrey Miller écrit : « Comment faire en sorte que l’éducation aux médias ne soit pas un ajout à la tâche d’enseignement ? C’est en prenant l’habitude de l’intégrer directement dans les situations. Au même titre, la dimension 4 du Cadre de référence de la compétence numérique au Québec vise le développement de la compétence informationnelle et sa mobilisation, permettant plusieurs liens naturels avec l’éducation aux médias. » (École branchée, 2020) Le Comité des compétences informationnelles en bibliothèque scolaire préconise cette même approche. Les compétences informationnelles peuvent être intégrées naturellement dans plusieurs projets et activités déjà vécues en classe et c’est en les enseignant dans des contextes signifiants pour les élèves que les apprentissages seront mieux intégrés. Les bibliothécaires scolaires peuvent soutenir les enseignants dans la planification de ces apprentissages.

Dans les prochaines années, les membres du comité souhaitent former et accompagner le personnel des bibliothèques scolaires pour les aider à développer une offre de service adaptée à leur milieu autour des compétences informationnelles. Ils veulent également que le Continuum pour le développement des compétences informationnelles en bibliothèque scolaire serve de cadre de référence pour le personnel qualifié des bibliothèques scolaires afin de lui permettre de soutenir et d’outiller les enseignants.

Finalement, ils souhaitent que la collaboration soit au coeur du travail de tous les acteurs scolaires afin de développer un langage commun autour des compétences informationnelles et de profiter de la complémentarité des rôles afin d’aider les élèves à développer des compétences dont ils bénéficieront toute leur vie.