FR :

Cette étude se penche sur la question des facteurs qui déterminent l’acceptation, par les étudiants, des réseaux sociaux numériques pour apprendre. Les attentes d’usage des réseaux sociaux pour apprendre seraient-elles en lien avec une valeur ajoutée escomptée dans l’apprentissage ou uniquement le résultat d’un effet d’entraînement social? Cette recherche s’appuie sur le modèle UTAUT (unified theory of acceptance and use of technology). Les données proviennent d’un questionnaire en ligne auquel 520 étudiants de l’Université virtuelle du Sénégal (UVS) ont répondu. Un modèle structurel à moindres carrés partiels permet d’établir que l’intention d’usage et l’attente d’usage des réseaux sociaux pour apprendre sont affectées par l’attente d’effort et l’influence sociale. Aucun effet significatif de l’attente de performance sur l’intention d’usage n’a été globalement mis en évidence, bien qu’une différence significative liée au sexe et au niveau d’études soit notée de ce point de vue.

EN :

This study addresses the factors that determine student acceptance of digital social networks for learning. Would the learning outcome expectations of students who use social networks be related to an expected added value in learning, or would they only be the result of a social ripple effect? This research is based on the UTAUT (Unified Theory of Acceptance and Use of Technology) model. The data comes from an online survey, to which 520 students from the Virtual University of Senegal (UVS) responded. A structural partial least squares model establishes that students’ behavioral intention and social network use behavior are impacted by effort expectancy and social influence. No significant effect of performance expectancy on behavioral intention was found overall, although a significant difference related to gender and education level was noted.

FR :

Cette étude rend compte des facteurs déterminants de l’adoption des réseaux sociaux en formation à distance (FAD) dans un contexte sanitaire. Un questionnaire en ligne, basé sur le modèle d’acceptation et d’utilisation des technologies (UTAUT) a été administré à 93 étudiants des universités et des grandes écoles du Niger ayant utilisé les réseaux sociaux numériques (RSN) pour apprendre. La méthode des moindres carrés partiels (PLS) a été utilisée pour prédire les facteurs influençant l’adoption des réseaux sociaux numériques en FAD. Les résultats ont montré que l’attente de performance, l’attente d’effort, l’influence sociale et l’intention de continuer l’utilisation sont des facteurs déterminants dans l’adoption des réseaux sociaux avec un effet modérateur du genre.

EN :

The present study reports on factors determining the adoption of social networks in distance education (DE) in a health context. An online questionnaire, based on the acceptance and use of technology model (UTAUT) was administered to 93 students from Niger universities and colleges who used social networks to ensure educational continuity. The Partial Least-Squares (PLS) method was used to predict the factors influencing the adoption of social networks in DE. The results showed that performance expectation, effort expectation, social influence and intention to use are determining factors in the adoption of social networks, with a moderating effect of gender.

FR :

La situation inattendue de la pandémie due à la COVID-19 a contraint au basculement immédiat de toutes les formations en enseignement à distance afin d’assurer la continuité pédagogique dans les universités françaises dès le 16 mars 2020. Tous les acteurs ont dû faire face à ce bouleversement radical et soudain des conditions d’enseignement et d’apprentissage. Dans le but d’assurer un usage coordonné des outils numériques de l’EAD en cette période de crise sanitaire, nous montrons, à partir d’une recherche menée dans une des composantes de l’Unistra, quels pourraient être les déterminants d’une articulation réussie entre usages des réseaux sociaux numériques et institutionnels.

EN :

The unexpected situation of the COVID-19 pandemic forced all parties involved, starting from March 16, 2020, to switch to distance education training courses immediately in order to ensure pedagogical continuity in French universities. Everyone concerned had to face this abrupt and radical upheaval in teaching and learning conditions. With the aim of ensuring coordinated use of the digital tools of the EAD in this period of health crisis, we show, based on research carried out in one of the components of Unistra, what could be the determinants of a success in the coordinated of digital and institutional social networks.

FR :

Cet article rend compte de l’usage du réseau social WhatsApp dans un contexte marqué par la pandémie de COVID-19. Face au défi de la continuité pédagogique, il cherche à vérifier si cette application a assuré l’enseignement et l’apprentissage en ligne pendant la fermeture des établissements scolaires. Les traces numériques à analyser ont été collectées auprès de deux groupes WhatsApp, respectivement de l’Université internationale Jean-Paul II et de l’Institut universitaire royal de Baboutcha-Nintcheu, et des entretiens semi-directifs ont été menés avec des participants. L’analyse de contenu que nous avons appliquée à ces données présente WhatsApp comme un dispositif de formation à distance facilitant la réalisation des tâches pédagogiques. Par ailleurs, cette crise sanitaire traduit des déficits organisationnels, structurels et technologiques qui caractérisent encore nos universités, d’où l’urgence de repenser l’école à l’ère du numérique.

EN :

This article reports on the use of the WhatsApp social network in a context marked by the COVID-19 pandemic. In the face of the challenge of pedagogical continuity, it seeks to verify whether this application has ensured online teaching and learning during the closure of schools. The digital traces to be analyzed were collected from two WhatsApp groups, one from the Jean-Paul II International University, and the other from the Royal Baboutcha-Nintcheu University Institute, and semi-structured interviews were conducted with the participants. The content analysis that we applied to this data reveals WhatsApp as a remote learning device that facilitates the completion of educational tasks. Moreover, this health crisis reflects the organizational, structural and technological deficits that still characterize our universities; hence the urgency to rethink schools in the digital age.

FR :

La présente étude vise à comprendre les contributions de l’application WhatsApp aux processus d’apprentissage des étudiants au Burkina Faso et au Sénégal. Des fichiers de conversation de groupes WhatsApp ont été analysés et des entretiens menés. Les résultats montrent que cet espace numérique soutient l’apprentissage et favorise la réussite scolaire grâce au partage de l’information, à l’apprentissage collaboratif et à la possibilité d’apprendre et de travailler à distance. L’intégration formelle de cette plateforme comme outil d’aide pédagogique au sein des structures de formation pourrait, par ailleurs, contribuer à la mise en oeuvre des pédagogies actives dans l’enseignement supérieur en Afrique.

EN :

The present study aims to understand the contribution of the WhatsApp application to the learning process of students in Burkina Faso and Senegal. Chat files from WhatsApp groups were analyzed and interviews conducted. The results show that this digital space promotes learning and academic success through information sharing, collaborative learning and the ability to learn and work remotely. The formal integration of this platform as a teaching aid tool could help establish active pedagogies in higher education in Africa.

FR :

Cette contribution étudie la complexité des usages de Facebook – WhatsApp – Google Drive, dans le cadre de dispositifs pédagogiques universitaires d’aide à la réussite, et leur évolution sous l’influence de la crise sanitaire de la COVID-19. Plus précisément, nous explorons la complexité et les évolutions de ces trois outils, dans le cadre d’une ingénierie pédagogique – de type junior-entreprise – centrée sur la réussite des étudiants, et confrontée à une crise sanitaire impliquant un confinement national et un passage des enseignements de l’hybride au tout distanciel.

EN :

This contribution studies the complexity of the uses of Facebook, WhatsApp and Google Drive within the framework of university pedagogical devices for success support and their evolution under the influence of the COVID-19 health crisis. More precisely, we explore the complexity and the evolution of these three tools within the framework of a junior enterprise based on pedagogical engineering, oriented to students’ success, and confronted with a health crisis involving a national lockdown and a transformation of education, ranging from hybrid teaching to online classes.

FR :

Le confinement de mars 2020 a redistribué les configurations pédagogiques du système éducatif de l’école maternelle à l’enseignement supérieur. Nous basons cet article sur les résultats d’un questionnaire dont nous avons extrait 2 193 réponses des acteurs de la formation et de l’enseignement supérieur. Son objectif a été de jauger quelques facettes de cette expérience inédite à partir du ressenti des répondants en décrivant aussi l’usage qu’ils ont fait des réseaux sociaux numériques (RSN). Leur usage amplifié et les difficultés rencontrées avec la formation mise à distance de façon contrainte ont dégradé leur ressenti psychosocial, surtout chez les étudiants.

EN :

The March 2020 lockdown has redistributed the pedagogical configurations of the education system, from preschool to higher education. This article discusses the results of a survey, from which we extracted 2,193 responses from actors in training and higher education. Its objective was to gauge some facets of this unprecedented experience, in terms of the respondents’ feelings, by describing the use they made of digital social networks (DSNs). Their increased use of DSNs and the difficulties encountered with distance learning in a constrained manner had a negative impact on their psychosocial well-being, especially among students.

FR :

Notre étude porte sur la place du numérique dans la relation tutorale entre étudiants pendant la période d’enseignement à distance forcé en raison de la pandémie de COVID-19. En interrogeant les tuteurs étudiants de l’Université de Strasbourg sur les modalités d’accompagnement qu’ils mettent en oeuvre et les besoins exprimés par leurs tutorés, il nous est apparu que l’apprentissage à distance et l’accès à l’environnement numérique restent encore, après un an de « continuité pédagogique », un obstacle pour les étudiants en difficulté, à côté des contraintes socioéconomiques, alors que l’usage des dispositifs socionumériques dans l’accompagnement par les pairs (vidéoconférence, réseaux sociaux) présente une plus-value dans la relation tutorale, appréciée des étudiants, en matière de résistance au décrochage universitaire.

EN :

Our study examines peer mentoring between students during the period of distance learning due to the COVID-19 pandemic. We interviewed student tutors at the University of Strasbourg about the support measures they put in place and the difficulties experienced by their mentees. For students in difficulty, it appeared to us that, after a year of educational continuity under COVID-19, distance learning and access to digital technology still remain an additional burden, on top of the socioeconomic constraints they face, but that the use of sociodigital devices in peer tutoring (video-conferencing, social networks) provides an added benefit in the tutoring relationship that is muchappreciated by students, because it helps prevent them from dropping out.

FR :

Cette étude exploratoire a pour objectif de comprendre dans quelle mesure les étudiants intègrent dans leurs pratiques des réseaux et médias sociaux (RMS) des dimensions liées aux apprentissages. Nous avons, à cette fin, mené une enquête auprès d’un échantillon de 603 étudiants de l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire (UVCI), à partir d’un questionnaire en ligne. Les résultats montrent que les réseaux et médias sociaux, notamment WhatsApp, Google et YouTube, sont majoritairement utilisés par les étudiants pour rechercher des ressources liées aux contenus de cours et comme espaces de travail collaboratif portant sur la compréhension des contenus pédagogiques et des travaux collectifs. Parmi ces applications, WhatsApp est la plus utilisée et la préférée des étudiants.

EN :

This exploratory study aims to understand the extent to which students integrate learning dimensions into their social media and network practices. To this end, we conducted a survey of a sample of 603 students from the Virtual University of Côte d’Ivoire (UVCI), using an online questionnaire. The results show that for the most part, students use social networks and media including WhatsApp, Google and YouTube to search for resources related to course content and as collaborative workspaces focusing on understanding educational content and collective work. Of these applications, WhatsApp is the one most used and preferred by students.

FR :

Cet article s’intéresse aux effets d’un scénario de formation hybride à l’entrepreneuriat, qui mobilise la collaboration entre pairs dans des situations de résolution de problèmes soutenues par un média socionumérique : le forum électronique. Les observations portent sur l’autodirection des étudiants en contexte d’apprentissage général et en contexte spécifique à l’entrepreneuriat, selon un protocole pré- et post-test. Les résultats suggèrent que le niveau d’autodirection en contexte d’apprentissage général a augmenté, mais de façon moins importante que l’autodirection dans le domaine de l’entrepreneuriat. Ce contraste nous permet de discuter de l’intérêt d’une démarche de résolution de problèmes collaboratifs pour le développement de l’autodirection et de son caractère transverse.

EN :

This paper investigates the effects of a hybrid entrepreneurship training scenario involving peer collaboration in problem-solving situations supported by an electronic forum. Observations focus on students’ self-direction, both in a general learning context and in the specific context of entrepreneurship, and are based on measurements carried out according to a pre- and post-test protocol. Results suggest that the level of self-direction in a general learning context increased, but to a lesser extent than in the entrepreneurship field. This contrast allows us to discuss the cross-cutting nature of a collaborative problem-solving approach and the advantageousness of using it for the development of students' self-direction.