Éditorial[Record]

  • Jean Boivin

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  • Jean Boivin
    Université de Sherbrooke

Chères lectrices et chers lecteurs, Cet éditorial qui ouvre cette nouvelle livraison des Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique sort un peu du cadre habituel. En plus de présenter brièvement son contenu, il me permet de faire le point sur la situation dans laquelle se trouve l’équipe de direction des Cahiers et les membres du conseil d’administration de la SQRM. Situation très préoccupante, puisque la subvention du Fonds de recherche du Québec — Société et culture (FRQSC), qui a permis à la revue de se développer (et de simplement continuer à paraître, soyons francs) depuis quatre ans, cette subvention ne nous a pas été accordée à nouveau au printemps dernier. La compétition était très forte, le jury ayant recommandé que presque toutes les revues ayant présenté un dossier soient financées à nouveau. Mais les budgets alloués étant limités, seulement 12 revues ont dans les faits reçu un financement. Nous nous sommes classés en 14e position. Les bonnes notes obtenues nous permettent heureusement de poursuivre notre entente avec le consortium Érudit, qui assure la diffusion numérique de la revue, ce qui est appréciable. Mais les fonds vont rapidement venir à manquer ; dans le courant de la prochaine année académique, sans doute, si aucune solution n’est trouvée d’ici là. Certes, la revue accuse toujours un retard de presque deux ans dans la production, ce qui a certainement entaché notre dossier. Malgré tous nos efforts, nous ne sommes pas encore parvenus à grignoter de façon significative cet écart qui fait que le présent numéro, achevé au début de l’automne 2019, porte officiellement le millésime 2017. Je dois assumer la responsabilité de cet état de fait, quoique j’aie hérité moi-même d’un net retard lorsque j’ai accepté à l’automne 2013 de prendre la direction de la revue, une transition ayant inévitablement été nécessaire. Il faut bien préciser que les délais sont aussi dus à un réel souci de maintenir, voire d’accentuer, la qualité de ce que nous publions. Et je dois remercier ici chaleureusement tous les membres dévoués du comité scientifique de la revue, passé et présent, qui se partagent l’évaluation de chaque article reçu, les rédactrices ou rédacteurs invités, de même que spécialistes externes de la discipline concernée, choisis avec soin, dès lors qu’un article est jugé assez solide pour leur être soumis. Telles sont les normes de la publication scientifique, auxquelles la rédactrice qui me précédait, Claudine Caron, était particulièrement attachée. C’est dire que chaque article est soigneusement évalué et que, sauf très rares exceptions, les autrices et auteurs sont appelés à réviser, à compléter et/ou à bonifier leurs textes. Ce processus demande du temps et plusieurs aller-retours entre les chercheuses et chercheurs et la direction de la revue. L’occasion est toute indiquée de rendre ici hommage à la rigueur et au perfectionnisme de l’actuelle secrétaire de rédaction (depuis l’hiver 2015), Julie Mireault, mon réel bras droit (qui succédait à Louis Brouillette), sans laquelle les textes, mis en page ensuite avec patience et imagination par le graphiste Bruno Deschênes, n’atteindraient pas les normes élevées que nous nous sommes fixées. Avons-nous placé la barre trop haute ? C’est possible. Mais nous sommes extrêmement fiers du résultat. Et les auteurs/autrices — certains peu expérimentés, d’autres nettement plus aguerris — nous sont généralement reconnaissants pour le professionnalisme dont notre équipe fait preuve. Je signale à ce propos qu’une part substantielle du mandat des Cahiers de la SQRM consiste à encourager les étudiantes et étudiants en musique à publier et de les aider à progresser sur le plan de la rigueur scientifique et de la maîtrise rédactionnelle. Or, et ce point doit …

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