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Réseaux et francophonie[Record]

  • Réjean Savard

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Les bibliothécaires et autres professionnel·le·s de l’information documentaire ont toujours accordé une place importante au réseautage. Le prêt entre bibliothèques par exemple, se pratique au moins depuis cent ans dans sa forme moderne, mais certains en font remonter la tradition à l’époque des scriptoria où les monastères se prêtaient des documents pour permettre leur copie. Mais il est vrai que l’arrivée d’Internet et des autres technologies de l’information ont facilité ce travail de collaboration entre les divers milieux documentaires, et ce dès les années 1960. La création d’OCLC (Online Computer Library Center) en 1967, peut-être le plus important réseau documentaire actuel, illustre assez bien la foudroyante progression et l’importance des réseaux en milieu documentaire. Mais derrière ce concept de réseau se cache bien des significations. On pense naturellement au réseau informatique, où les participants partagent une même infrastructure technique, à l’origine pour le traitement documentaire, mais qui aujourd’hui dépasse largement cette fonction. En France ce terme est étroitement associé à celui de « mutualisation » que Jérôme Pouchol a bien décrit : « La mutualisation est un processus de mise en commun, entre une pluralité d’acteurs et d’organisations, de ressources matérielles ou immatérielles, dans le but de produire une valeur collective ajoutée, dont chacune des parties pourra s’emparer pour ses propres fins ». Il ajoute que ce mouvement, en forte progression ces dernières années, « […] n’est pas étranger à l’essor des modes de travail collaboratifs ou en réseaux coopératifs, issus du Web 2.0 et du monde du « libre » en particulier », en plus des efforts de décentralisation et de fusions que l’on peut observer en France, tout comme partout à travers le monde d’ailleurs. Le présent numéro décrit quatre exemples de partage et de réseautage tout à fait exceptionnels. Bonne lecture !

Appendices